Catégorie -L’interview de la semaine

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« Nous partageons encore une viticulture quasi exclusivement familiale »

Président de l’ODG (Organisme de défense et de gestion) de l’appellation Montagne-Saint-Émilion, Bruno Marchand est aussi vigneron. Il nous présente l’appellation la plus importante des quatre satellites de Saint-Émilion.
Bruno, vous sortez tout juste des premières vinifications, quel bilan tirez-vous sur Montagne-Saint-Émilion ?
Après des premiers jours un peu inquiétants sur l’aspect qualitatif du millésime, nous avons plutôt des vins friands avec une structure assez correcte. Cette année, nous sommes sans doute sur des vins que nos consommateurs aiment boire aujourd’hui. C’est-à-dire plus légers et plus accessibles avec des degrés raisonnables d’alcool.
L’année a-t-elle été compliquée ?
Nous avons tous été surpris par le mildiou en avril. Ensuite, cela s’est plutôt arrangé. Nous ne serons pas sur une grande année en termes de volumes, mais nous arriverons tout de même à des rendements aux alentours de 35 hl/ha. Ce n’est pas une bérézina complète, comme le millésime 2021. Il y aura du vin sur Montagne-Saint-Émilion cette année.
Pouvez-vous nous présenter cette appellation ?
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« Notre volonté n’est pas d’être en opposition, mais tirer Gaillac vers le Haut »

En compagnie d’Amandine Boissel, Charles Bonnafont est le coprésident de l’association Terres de Gaillac. Une association qui regroupe, depuis 2006, une petite vingtaine de vignerons, avec l’idée d’apporter une nouvelle image au vignoble de Gaillac.
Charles, quelle est la genèse de l’association Terres de Gaillac ?
La naissance de l’association remonte à 2006. Elle s’est faite autour d’un groupe de vignerons qui n’étaient pas tout à fait en accord avec le syndicat de l’appellation Gaillac. Leur idée était d’abord de créer une image positive et valorisante au niveau des vins de Gaillac.
Est-ce à dire qu’il n’y en avait pas ?
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« Petit à petit, nous avons redécouvert nos cépages locaux »

À son arrivée sur le domaine familial, Alain Rothier regardait les cépages rouges du Gaillacois avec une forme de curiosité. Au fil des années, il a appris à les connaître et à les vinifier pour aujourd’hui les décliner sous différentes formes.

Alain, où en êtes-vous des vendanges ?
Elles sont désormais terminées sur les rouges. Nous commençons les premiers décuvages.
Des vendanges qui se terminent début octobre, est-ce encore normal ?
Ces dernières années, nous finissions beaucoup plus tôt. Cette année, elles se sont étalées plus longuement. Il y a vingt ou trente ans, vendanger en octobre relevait de la normalité.
Pouvez-vous nous présenter votre domaine ?
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« Je suis très content d’avoir des cépages que l’on ne retrouve pas dans d’autres régions »

Avec ses 68 hectares, le domaine Labarthe est un important domaine de Gaillac. Un domaine certifié en agriculture biologique depuis 2010 qui fait la part belle aux cépages blancs locaux, dont certains demeurent particulièrement rares, même dans ce vignoble.
Thibault, avant toute chose, vous êtes actuellement en pleine vendange. Comment se passent-elles ?
Effectivement, en compagnie de mon père avec qui je travaille, nous y sommes ! Pour l’instant, elles se passent bien ! Cette année, nous avons une super qualité et une belle quantité, particulièrement sur les blancs. Pour ce qui est des rouges, nous n’en sommes encore qu’au début, cela semble intéressant. Cela étant, il faut encore attendre pour se prononcer sur certaines parcelles.
Vous ne souffrez pas du mildiou qui sévit un peu partout en France ?
Le mildiou a été assez bien tenu sur notre vignoble. Il y a des dégâts, mais ce n’est pas trop impactant. Ce qui est plus embêtant, c’est l’humidité ambiante depuis quelque temps. Il y a du développement de botrytis. C’est donc à surveiller.
Pouvez-vous nous présenter votre domaine ?
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« Sur Gaillac, en fonction de l’histoire, nous avons su passer d’une couleur à une autre »

Michel Issaly, et le domaine de la Ramaye sont des noms qui comptent sur le vignoble de Gaillac. Pour celui qui fut lontemps , vigneron, président des vignerons indépendants de France et vice-président de l’appellation Gaillac, l’heure de la retraite à sonné. Il nous apporte son regard, sans concession, sur le vignoble où il a mené sa carrière.
Michel, que devient le domaine de la Ramaye ?
Il devait être repris l’année passée. Finalement, au dernier moment, cela ne s’est pas fait. La récolte de 2023 a été compliquée et la personne qui devait s’y installer a finalement renoncé. C’est un problème récurrent dans le vignoble Gaillacois. J’ai donc transmis mes vignes en fermage, mais le vin ne sera plus vinifié dans notre cave. Michel Isaly, domaine de la Ramaye, c’est donc terminé.
N’est-ce pas un crève-cœur ?
C’est compliqué, car c’est le travail de six générations depuis 1847. J’ai travaillé pendant au moins vingt ans en bio, en biodynamie, en permaculture, en agro-écologie. Là où je suis heureux, c’est que ceux qui reprennent les terres gardent la même philosophie. Sur ce point, je suis content. À l’époque de mes parents, cela aurait certainement été beaucoup plus compliqué.
Pendant votre carrière, vous avez été président des vignerons indépendants de France, vous avez donc une vision à 360°, est-ce une situation propre à Gaillac ?
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« J’ai été double actif pendant 4 ans ! »

Gilles Bonnefoy aurait pu faire carrière au sein du plus prestigieux groupe de luxe au monde. Pourtant, ce natif du Forez a décidé de revenir au plus près de ses racines en 1997 pour y créer son domaine. Un vigneron qui s’efforce de mettre en avant la diversité des terroirs des Côtes du Forez.
Gilles, vous avez eu une autre vie professionnelle avant de vous installer comme vigneron sur les Côtes du Forez ?
J’ai fait des études de technico-commercial vins et spiritueux à la fin des années 1990. Après mon service militaire, j’ai intégré LVMH au sein d’une branche qui commercialisait Veuve Clicquot, Canard Duchène, ainsi que des gins, vodkas et tequilas. J’y suis resté huit ans. Par rapport aux connaissances acquises pendant mon BTS, j’avais de nombreux amis, fils de vignerons. Les connaissances vigneronnes m’ont amené à réfléchir à l’intérêt de reprendre des vignes.
De LVMH aux Côtes du Forez, il y a un monde ?
Même si ma famille n’était pas propriétaire de vignes, je suis né à Champdieu, un village vigneron. J’avais donc l’idée de devenir vigneron pendant mes études. En 1997, j’ai commencé à reprendre des parcelles de vignes ici. J’ai été double actif pendant quatre ans. Je suis donc passé de 0 à 2,5 hectares de vignes entre 1997 à 2001, en ayant un métier à plein temps par ailleurs.
Avez-vous dû replanter pour démarrer votre aventure viticole ?
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« J’avais besoin de quelque chose de plus terre à terre »

Il a longtemps travaillé dans le monde du spectacle, il est aujourd’hui vigneron. David Michelis, nouveau visage de la Côte Roannaise qui, à travers son cheminement personnel, a décidé de se lancer un nouveau défi : la création du domaine Rénitéo.
David, vous ne vous destiniez pas du tout à devenir vigneron ?
Effectivement, j’ai travaillé une quinzaine d’années comme manager de tournées et directeur de production. On peut dire que je faisais de la gestion de carrière d’artistes.
D’où vous vient ce rapport au vin ?
Je n’ai absolument pas de famille dans ce secteur. En revanche, je viens d’une famille italienne avec un attachement très fort à la table, à la convivialité et au « bien boire ». Chez moi, on embouteillait à la cave une barrique. Une pièce qui venait de vignerons du coin, dans les Hautes-Alpes, là où mon grand-père s’est installé. Du côté de ma mère, je suis issu d’une famille agricole, ce monde m’est donc familier.
Pourquoi ce changement de carrière ?
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« Nous sommes en bio, mais cela ne fait pas de nous exception ! »

Le domaine des Ardaillons, c’est avant tout une histoire de famille, mais surtout aujourd’hui une histoire de frangins : Yannick et Thibault. Binôme nouvellement installé qui compte bien se faire une place parmi les domaines qui comptent sur la Côte Roannaise.
Yannick, quelle est l’histoire de votre domaine ?
Avant toute chose, nous ne sommes pas issus d’une famille vigneronne. Le domaine des Ardaillons est une création, hors cadre familial. Personnellement, je suis venu à la viticulture grâce à mes petits boulots d’été. Je travaillais chez des voisins vignerons, ce qui m’a donné envie de faire des études dans ce secteur.
Quelles études avez-vous suivies ?
J’ai d’abord fait un BTS en agronomie, une licence en Sciences de la vigne à Dijon, puis un Diplôme national d’œnologue à Montpellier.
Vous n’avez pas souhaité vous installer directement après vos études ?
Effectivement, je souhaitais voir ce que l’on faisait ailleurs et aussi multiplier les expériences. J’ai travaillé en Amérique du Sud, au Chili et en Uruguay. Lorsque je suis revenu en hémisphère nord, j’ai travaillé en Rhône-Alpes. Ensuite, j’ai trouvé un poste en tant que régisseur de domaine dans le Beaujolais.
Vous n’avez pas trouvé de poste sur la Côte Roannaise ?
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« La Loire Volcanique permet de regrouper des vignobles entre la Loire et les volcans ! »

Pas évident d’exister en tant que vignoble de la Loire, lorsque l’on est établi loin de ses prestigieux châteaux. Depuis 2019, l’association Loire Volcanique œuvre pour que ceux situés au plus près des sources de la Loire : Côtes du Forez, Côte Roannaise, Saint-Pourçain et Côtes d’Auvergne bénéficient d’une identité afin de leur assurer une meilleure reconnaissance. Le vigneron Stéphane Sérol est le président de cette association.
Stéphane, pourquoi avez-vous décidé de créer l’association Loire Volcanique ?
La genèse est un peu longue puisqu’elle remonte à 2014. En compagnie de vignerons des Côtes du Forez et de la Côte Roannaise, nous avons organisé à Paris le salon professionnel « Ici commence la Loire ». Au bout de quelque temps, nous nous sommes dit qu’il pourrait être intéressant de convier des vignerons voisins de Saint-Pourçain et des Côtes d’Auvergne afin de présenter ces vignobles méconnus. L’idée était de créer une synergie entre ces différents vignobles afin de les faire découvrir à des professionnels.
Qu’y a-t-il en commun entre ces différents vignobles ?
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