Catégorie -L’édito de la semaine

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« Coteaux de Die : expressions tranquilles du cépage Clairette »

Rustique, solaire, profondément enracinée dans les sols calcaires et dans l’histoire des vignobles du Sud, la Clairette blanche est l’un de ces cépages anciens qui ont traversé les siècles avec discrétion. Mentionnée dès 1575, elle a longtemps été un pilier des terroirs méridionaux, avant de subir, comme tant d’autres, la rude épreuve du phylloxéra. Aujourd’hui, avec un peu plus de 2 000 hectares plantés, contre 15 000 dans les années 1950, la Clairette blanche n’a rien perdu de sa capacité à offrir des vins frais, amples, salins, aux délicats arômes floraux, d’amande et de fruits blancs. Cépage versatile, elle sait jouer tous les registres : du vin sec au moelleux, du tranquille à l’effervescent. Dans le Diois, c’est à travers l’appellation Coteaux de Die que la clairette livre sa version la plus tranquille. Ici, sur des coteaux d’éboulis calcaires, elle donne naissance à des vins secs, purs, sans artifice, qui racontent la minéralité et la fraîcheur de leur terroir. Créée officiellement en 1993, mais issue d’un savoir-faire ancestral, cette appellation – six vignerons et 5,1 hectares seulement en production – est l’une des plus petites de France. Une nouvelle génération de vignerons du Diois, engagés dans une approche, naturelle envisage de rejoindre l’appellation.
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« Le Diois, l’autre vallée du Rhône »

Quand on descend du train à Valence, l’itinéraire semble tracé d’avance : cap au nord, direction les mythiques coteaux de la vallée du Rhône, où Saint-Péray, Cornas, Saint-Joseph, Hermitage, Croze-Hermitage ou Condrieu attirent les regards comme des aimants. Pourtant, une autre route s’ouvre, plus discrète, presque secrète. Elle file vers l’est, vers les contreforts du Vercors. Là, niché dans un écrin de verdure, s’étend le vignoble du Diois. Le Diois, tout le monde croit le connaître à travers sa star effervescente : la Clairette de Die. Ce vin doux naturel, fermenté selon la méthode ancestrale, s’exporte depuis longtemps au-delà des frontières. Mais derrière ses bulles célèbres, un territoire tout entier se révèle.
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« Quel nouvel élan pour Banyuls et Collioure ? »

Les vignobles de Banyuls et Collioure traversent une période charnière. Confrontés à une baisse des volumes et à un renouvellement générationnel difficile, ces crus emblématiques du Roussillon font face à des enjeux majeurs. Si la vente local permet de maintenir un lien étroit entre le producteur et le consommateur, elle constitue aussi et surtout un levier essentiel pour amortir les fluctuations du marché avec près de 60 % de la production. Toutefois, la faible rémunération par hectare reste un frein significatif à l’installation des jeunes vignerons et à la transmission des domaines. Pour enrayer ce cercle vicieux, un plan de relance s’impose, avec pour objectif de mieux valoriser ces vins tout en maîtrisant les coûts de production.
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« Murettes de la Côte Vermeille : un patrimoine en péril »

Lorsque l’on sillonne le vignoble de la Côte Vermeille, entre Collioure et Banyuls, ce n’est pas seulement un terroir viticole que l’on découvre, mais une véritable œuvre d’art vivante. Les terrasses de pierres sèches, sculptées par l’homme depuis des siècles, dessinent un paysage unique. Ces murettes et aguilles s’entrelacent tel un réseau complexe qui relie les vignes entre elles. Cependant, ce patrimoine ancestral est aujourd’hui en danger. Ces terrasses, cruciales à l’existence même du vignoble, sont menacées, tout comme l’identité de cette région viticole. Les murs en pierres sèches, qui stabilisent la terre et régulent l’eau à travers les aguilles, jouent pourtant un rôle clé dans cet équilibre fragile. Mais maintenir ce patrimoine nécessite des compétences rares et un investissement financier considérable.
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« Les affranchis de la Côte Vermeille »

Ils seraient une dizaine, tout au plus – vignerons discrets, presque clandestins – à suivre, entre Collioure et Banyuls, les sentiers escarpés des vins naturels, loin des dogmes et des facilités du marché. Leur terrain d’expression : le vin naturel, qu’ils élaborent sur des terroirs spectaculaires, souvent à la main, dans des conditions de culture parmi les plus exigeantes de France. À rebours des cahiers des charges des appellations Collioure et Banyuls, certains choisissent de ne pas les revendiquer, préférant la liberté de création à la conformité réglementaire.
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« Collioure : tenir la vigne debout »

Entre Collioure et Cerbère, les vignes semblent défier la mer et la montagne à la fois. Suspendues aux pentes, agrippées aux murets de schiste bâtis pierre à pierre, elles racontent une histoire d’effort, de patience et de beauté farouche. Ici, chaque pied de vigne représente un combat contre la gravité, contre l’oubli. Mais cet équilibre millénaire vacille. Faute de bras pour remonter les murs écroulés, faute de temps pour creuser la terre à mains nues, les herbicides se sont imposées comme une norme. Et avec eux, le risque de voir s’effondrer ce qui fait l’âme de Collioure et de Banyuls. Le vignoble aux deux appellations connaît ce vertige depuis longtemps.
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« Les Coteaux d’Ancenis : une appellation à réinventer »

Dans l’univers du vin, certaines appellations avancent discrètes, presque timides. Les Coteaux d’Ancenis font partie de ces territoires suspendus : ni totalement reconnus ni totalement oubliés, tiraillés entre un passé viticole tenace et de nouvelles aspirations.
Depuis une dizaine d’années, un collectif singulier, « Pinards et Jus d’Ancenis », redonne vie à ce vignoble ligérien. Onze domaines, unis par une vision libérée du vin, entre naturalisme et progressisme maîtrisé, bousculent les conventions. Leur démarche va au-delà de l’étiquette : parfois, ils descendent la Loire en toue cabanée jusqu’à Nantes, symbolisant le lien entre le vignoble d’Ancenis et la grande ville voisine, entre tradition et innovation. Depuis 2017, cette dynamique prend aussi la forme d’un salon annuel, « La Boire », dédié aux vins naturels, réunissant vignerons et amateurs autour de l’authenticité des vins de demain.
C’est là le paradoxe de ce collectif : bien qu’ils œuvrent pour faire rayonner les terroirs d’Ancenis, peu revendiquent encore l’appellation sur leurs bouteilles. Pour eux, « Vin de France » incarne une liberté d’expérimentation et de sincérité, là où l’AOC semble offrir un cadre trop rigide pour une vision artisanale sans dogme.
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« Le temps du Gamay : une nouvelle ère pour les Coteaux d’Ancenis ? »

Pierre Guindon, vigneron des Coteaux d’Ancenis aujourd’hui à la retraite, aime résumer son terroir : « Nous évoluons sur un terroir de blancs, avec des palais tournés vers les blancs. » Cette déclaration, empreinte de vérité historique, incarne l’héritage de cette appellation, un vignoble longtemps dominé par les cépages blancs, dont la Malvoisie est la figure de proue. Cependant, aujourd’hui, un changement de paradigme se profile avec l’émergence du Gamay, qui semble avoir trouvé ici un terroir d’exception.
Ce cépage, généralement associé aux collines du Beaujolais, y déploie un caractère bien distinct. Les vins issus de ce cépage sur les Coteaux d’Ancenis se différencient par une profondeur de couleur saisissante et une palette aromatique riche où se mêlent fruits noirs, poivre et épices. Ces vins, à la structure dense et charnue, se prêtent à un vieillissement élégant, dévoilant toute leur complexité au fil du temps. Un contraste frappant avec l’idée reçue selon laquelle le Gamay serait un vin à boire jeune.
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« Coteaux d’Ancenis, la curiosité Malvoisie »

Il est des cépages qui renaissent comme des phénix, portés par la mémoire des anciens et la ténacité des vignerons. Le Malvoisie – que l’on désigne ici fièrement au masculin – fait partie de ceux-là. Ce vin blanc issu du Pinot gris – cépage que l’on associe plus naturellement à l’Alsace – connaît un regain spectaculaire. Jadis réduites à quelques hectares dans les années 1980, les plantations de Pinot gris s’étendent aujourd’hui sur plus de 100 hectares, reflet d’une croissance silencieuse, mais assurée. Une trajectoire impressionnante, symbole d’une dynamique locale portée par quelques domaines historiques et un engouement commercial bien réel.
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« Si les coteaux d’Ancenis m’étaient contés… »

Lorsque l’on emprunte aujourd’hui la rue des Tonneliers à Ancenis, difficile d’imaginer l’effervescence qui l’animait autrefois. Les tonneliers ont disparu, mais de nombreuses maisons bourgeoises témoignent encore de l’âge d’or de la cité ligérienne. Une prospérité autrefois portée par son port et son principal commerce : le vin.
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