Depuis 2020, Amandine Fresneau du domaine de Cézin est la présidente des appellations voisines : Jasnières et les Coteaux-du-Loir. Elles nous les présentent et nous expliquent ce qui les distingue.
Catégorie -L’édito de la semaine
De la Loire au Loir, il n’y a parfois qu’un pas. Bien souvent, lorsque l’on évoque le fleuve royal, on y associe son vignoble. Vignoble qui, sur 700 kilomètres, s’étire entre le département de la Loire et les Côtes du Forez, pour cheminer jusqu’en Loire-Atlantique où celles du Muscadet entraperçoivent l’océan. L’évocation du Loir est moins évocatrice.
Peu importe les vignobles, difficile aujourd’hui d’échapper à l’estampille « Vins de France ». Dénomination officiellement née en 2009 et qui a remplacé ceux que l’on appelait alors les « Vins de table ». Ces vins, sans indications géographiques (VSIG), bousculent de nombreuses AOC depuis leur émergence. Bandol semble échapper à cette tendance.
La Comtesse Portalis, MM. de Pissy, Lucien & Lucie Peyraud se retournent peut-être aujourd’hui dans leurs tombes. Ces figures vigneronnes qui, grâce aux rouges, ont engagé Bandol sur la voie de l’appellation dans les années 40, n’imaginaient probablement pas que 80 ans plus tard, le rosé serait devenue la couleur majoritaire de leur chère appellation.
Il n’y a pas que le Mourvèdre à Bandol ! Au-delà de son cépage iconique, il est une autre image que l’on associe souvent à ce terroir, celui des restanques. Ces terrasses en escalier façonnées par la main de l’homme depuis des siècles sculptent les paysages locaux en descendant vers la mer. Plus que de simples murs de pierres sèches : ce sont aussi des gardiennes de la biodiversité.
De Bandol, beaucoup auront l’image des domaines Tempier, Pradaux, Pibarnon, etc. Institutions qui ont forgé la réputation de ses vins à travers les décennies. Au-delà de ces Maisons dont la renommée n’est plus à faire, on voit pourtant poindre de nouveaux visages sur l’une des appellations les plus reconnues du sud de la France.
Un plébiscite ! Avec 85 % de votes favorables, auprès des 70 vignerons présents, Fleurie a validé, le 28 mars dernier, la liste des sept crus sélectionnés pour un futur classement en Premier Cru. À travers ce scrutin, elle devient officiellement la première appellation du Beaujolais à déposer un dossier de reconnaissance auprès de l’INAO…
Il y a peu de temps encore, l’essentiel des raisins provenant des terroirs de Chénas était vendu en vrac au négoce ou apporté à la coopérative locale. Chénas souffrait d’un manque de reconnaissance qui freinait la montée en gamme de ses vins. Un déficit de notoriété qui se traduisait aussi par une forme de complexe vis-à-vis des voisins…