Catégorie -L’interview de la semaine

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« Chaque année, nous avons de nouveaux candidats ! »

Au-delà d’être aux commandes du domaine La Vigne Mouton, Margaux Calland est aussi la présidente d’Artisans Vignerons de Bourgogne du Sud. Une association qui a fêté ses vingt printemps l’année passée et qui défend une certaine idée de la viticulture.
Margaux, quelle est la genèse de l’association que vous présidez ?
L’histoire est partie d’un petit groupe de vignerons du Mâconnais, un groupe d’amis partageant un regard commun sur le vin, le respect des sols et les vendanges manuelles. Ces trois points continuent toujours de nous réunir. Par ailleurs, ils s’inscrivent tous dans une démarche artisanale à travers de petites structures. Au départ, ils étaient une petite dizaine. Aujourd’hui, nous sommes 28 !
Qui étaient ces domaines au début de cette aventure ?
Parmi les initiateurs, il y avait Dominique Lafont, Olivier Merlin, Les Vignes du Maynes, Jean-Marie Chaland, le domaine Saumaize, le domaine Barraud, le château des Rontets, etc. Il faut bien comprendre qu’il y a vingt ans, la majorité des sols étaient désherbés chimiquement dans la région. Nous passions un peu pour des hurluberlus !
Au début, vous n’aviez pas l’obligation d’être certifiés bio.
Pourquoi cela a-t-il récemment changé ?
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« Sur l’A.OC Mâcon, le potentiel terroir est bien là ! »

Au domaine de la Soufrandière, l’année 2024 s’est terminée de la plus belle des manières avec la classification en Premiers Crus de deux de leurs parcelles à Pouilly-Vinzelles. Un véritable aboutissement pour la famille Bret, après des années de démarches auprès de l’INAO. Cette distinction, encore inédite pour le Mâconnais, souligne le potentiel exceptionnel des terroirs locaux. Jean-Philippe, avant toute chose, l’année 2024 s’est particulièrement bien terminée pour le domaine de la Soufrandière, puisque deux de vos parcelles de Pouilly-Vinzelles ont récemment obtenu une belle reconnaissance ? Oui, nous avons effectivement obtenu la classification en Premiers Crus sur Pouilly-Vinzelles et Pouilly-Loché pour deux de nos parcelles. C’est une belle avancée ! C’est l’aboutissement d’un long travail commencé en 2006, avec des études approfondies. Grâce au cabinet Sigales, nous avons pu effectuer des carottages, des relevés de sols et établir une cartographie des climats concernés. C’était un travail conséquent ? C’était un projet ambitieux qui s’est construit au fil des années. Après la phase scientifique, nous avons soumis un dossier complet à l’INAO en 2019. Puis, nous avons franchi plusieurs étapes : commissions techniques, expertises, enquêtes de terrain… Finalement, après l’obtention des Premiers Crus pour Pouilly-Fuissé en 2021, nous avons relancé le processus pour Vinzelles et Loché. C’est une grande victoire pour l’ensemble du Mâconnais ? Pour découvrir la suite de...

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« L’ambition de notre association est de révéler au grand jour le caractère unique des Rancios secs du Roussillon ! »

Guillaume Chevillard, bien qu’il ne soit pas vigneron, a été poussé par sa passion pour les Rancios à devenir président de l’association des Rancios secs du Roussillon. Son engagement vise à mettre en valeur cet héritage régional à travers des événements comme le Salon européen des vins oxydatifs, un rendez-vous qui attire amateurs et professionnels de toute l’Europe. Dans cet entretien, il revient sur l’histoire de l’association et les défis à relever pour préserver et promouvoir ces vins si singuliers que sont les Rancios secs. Guillaume, vous n’êtes pas vigneron. Comment en êtes-vous venu à prendre la tête de l’association des Rancios secs du Roussillon ? Je fais partie de ce qu’on appelle la filière, qui regroupe des vignerons, des cavistes et des sommeliers. En plus de mon métier d’accompagnateur en moyenne montagne, j’organise des dégustations et fais de la distribution, notamment auprès de restaurants. J’ai rejoint l’association il y a une dizaine d’années en tant qu’amateur, car elle regroupe aussi bien des professionnels que des amateurs. Avec le temps, j’ai intégré le conseil d’administration. Traditionnellement, la présidence est partagée entre un représentant de l’IGP Côtes Catalanes et un autre de l’IGP Côte Vermeille. Bien que je ne sois pas vigneron, j’ai été coprésident l’année dernière avec Virginie Magnien, vigneronne du domaine La Spenda. Quelles ont été les raisons qui vous ont poussé à prendre les rênes de cette présidence ? Pour découvrir la suite de...

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« À partir de 1996, j’ai fait mes premiers essais en séparant deux tonneaux issus de deux parcelles. J’ai été bluffé ! »

Pionnier dans l’approche parcellaire autour des vins jaunes, Stéphane Tissot redéfinit ses codes. Depuis 1996, il bouscule les idées reçues sur ces vins si singuliers. Entre l’influence des terroirs, des caves, le rôle crucial des lies, il nous livre les clés de son savoir-faire.
Stéphane, depuis quand faites-vous des vins jaunes ?
Mon père faisait des vins jaunes et j’ai continué à en faire à mon installation. J’ai fait évoluer mon travail par rapport à notre passage en bio et aux différentes températures de cave. À partir de 1996, j’ai fait mes premiers essais en séparant deux tonneaux issus de deux parcelles. J’ai pu avoir le résultat de cette approche à partir de 2003. J’ai été bluffé ! C’est ce qui m’a incité à me lancer complètement dans cette démarche d’approche parcellaire sur mes vins jaunes.
Quel était votre regard sur la production de vin jaune au départ ?
Au début, l’idée reçue était que le vin jaune est surtout influencé par la vinification, c’est-à-dire par la méthode de fermentation sous voile. Lorsque l’on évoque ses vins de voiles, que ce soit dans le Jura ou ailleurs, on pense souvent que la qualité dépend avant tout des conditions de la cave et des techniques de vinification.
Quelle est l’importance du terroir dans la production de vin jaune ?
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« Les  vins de voile ont failli disparaître avec l’avènement de l’oenologie »

Loin des tendances dominantes, le domaine L’Enclos des Braves fait revivre les traditions viticoles de Gaillac avec ses vins sous voile. Un pari audacieux puisque, pour son premier millésime en 2012, ils n’étaient plus que trois domaines domaines à encore en proposer. Nicolas, pouvez-vous présenter votre domaine ? Le domaine l’Enclos des Braves est situé sur la rive droite du Tarn, dans la commune de Rabastens. Je m’y suis installé en 2005, après plusieurs années en tant qu’œnologue, principalement en production sur différents domaines. Mon idée était d’avoir une petite surface pour bien travailler les vignes et produire des vins correspondant à cette qualité. Nous avons débuté avec une petite surface et sommes montés à huit hectares. Nous avons aussi planté des cépages locaux, comme le Mauzac rose, le Verdanel et le Prunelard. Nous avons donc les trois cépages rouges locaux Prunelard, Braucol et Duras, qui représentent 60 % de notre production. Le reste est donc en blanc avec le Loin de l’œil, le Sauvignon, et donc le Mauzac rose, le Verdanel, sans oublier, planté plus récemment, le Bouysselet. Vous faites partie des rares domaines à proposer des vins de voile à Gaillac, pourquoi ce choix ? Tout d’abord, j’adore les vins oxydatifs et souhaite perpétuer les traditions locales. Bien que je ne sois pas natif de Gaillac, je me sens bien ancré ici. Ce sont des vins très confidentiels avec lesquels on ne gagne pas sa vie. Par ailleurs, notre cépage local a une réelle...

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« Saint-Georges est un terroir qualitatif et rare ! »

Nicole, en parcourant votre site, on remarque une discrétion singulière : aucun visage, juste un nom, « La Maison Tapon ». Qui se cache donc derrière cette enseigne énigmatique ?
Derrière « La Maison Tapon », il y a une histoire familiale riche de 16 générations de vignerons sur Saint-Émilion. Cependant, à Saint-Georges, c’est une aventure plus récente que nous avons entreprise avec mon mari. Nous avons acquis des terres dans cette appellation, et notre premier millésime y a vu le jour en 2004.
Où êtes-vous basés dans le Libournais ?
Nous sommes basés à Saint-Émilion, où notre propriété s’est construite au fil des générations. Au fil du temps, nous avons acquis des parcelles réparties sur plusieurs appellations et satellites, ce qui est aujourd’hui une véritable force face aux risques climatiques. Avoir des vignes sur différents terroirs est probablement la meilleure assurance pour garantir une récolte chaque année.
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« Pour moi, le grand terroir, c’est Montagne ! »

Aux côtés de son frère, Corinne Lateyron Despagnes préside les destinées de la Maison Lateyron, un domaine qui compose sur les terroirs des différentes appellations satellites de Saint-Émilion et qui, chose rare dans cette partie du Bordelais, cultive aussi sa différence avec toute une gamme de crémant de Bordeaux.
Corinne, les satellites de Saint-Émilion tiennent une place de choix au sein de votre maison ?
Notre famille est originaire de cette région. Mon grand-père a été maire de la commune de Montagne pendant plus de vingt. Les satellites sont particulièrement importants, car ils ont toujours été notre vie !
Vous avez des parcelles sur les différents satellites ?
Nous sommes essentiellement propriétaires sur Montagne, puisque nous avons 11 hectares, 5,5 hectares sur Puisseguin, sans oublier 0,5 hectare sur Pomerol.
Comment ces terroirs se distinguent-ils ?
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« Nous partageons encore une viticulture quasi exclusivement familiale »

Président de l’ODG (Organisme de défense et de gestion) de l’appellation Montagne-Saint-Émilion, Bruno Marchand est aussi vigneron. Il nous présente l’appellation la plus importante des quatre satellites de Saint-Émilion.
Bruno, vous sortez tout juste des premières vinifications, quel bilan tirez-vous sur Montagne-Saint-Émilion ?
Après des premiers jours un peu inquiétants sur l’aspect qualitatif du millésime, nous avons plutôt des vins friands avec une structure assez correcte. Cette année, nous sommes sans doute sur des vins que nos consommateurs aiment boire aujourd’hui. C’est-à-dire plus légers et plus accessibles avec des degrés raisonnables d’alcool.
L’année a-t-elle été compliquée ?
Nous avons tous été surpris par le mildiou en avril. Ensuite, cela s’est plutôt arrangé. Nous ne serons pas sur une grande année en termes de volumes, mais nous arriverons tout de même à des rendements aux alentours de 35 hl/ha. Ce n’est pas une bérézina complète, comme le millésime 2021. Il y aura du vin sur Montagne-Saint-Émilion cette année.
Pouvez-vous nous présenter cette appellation ?
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« Notre volonté n’est pas d’être en opposition, mais tirer Gaillac vers le Haut »

En compagnie d’Amandine Boissel, Charles Bonnafont est le coprésident de l’association Terres de Gaillac. Une association qui regroupe, depuis 2006, une petite vingtaine de vignerons, avec l’idée d’apporter une nouvelle image au vignoble de Gaillac.
Charles, quelle est la genèse de l’association Terres de Gaillac ?
La naissance de l’association remonte à 2006. Elle s’est faite autour d’un groupe de vignerons qui n’étaient pas tout à fait en accord avec le syndicat de l’appellation Gaillac. Leur idée était d’abord de créer une image positive et valorisante au niveau des vins de Gaillac.
Est-ce à dire qu’il n’y en avait pas ?
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« Petit à petit, nous avons redécouvert nos cépages locaux »

À son arrivée sur le domaine familial, Alain Rothier regardait les cépages rouges du Gaillacois avec une forme de curiosité. Au fil des années, il a appris à les connaître et à les vinifier pour aujourd’hui les décliner sous différentes formes.

Alain, où en êtes-vous des vendanges ?
Elles sont désormais terminées sur les rouges. Nous commençons les premiers décuvages.
Des vendanges qui se terminent début octobre, est-ce encore normal ?
Ces dernières années, nous finissions beaucoup plus tôt. Cette année, elles se sont étalées plus longuement. Il y a vingt ou trente ans, vendanger en octobre relevait de la normalité.
Pouvez-vous nous présenter votre domaine ?
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