Depuis 2012, Brice Robelet, accompagné de sa compagne Elorri Reca, est à la tête du Domaine Bordaxuria. Créé par les parents d’Elorri au milieu des années 1980, ce domaine se distingue par ses vignes quasi exclusivement plantées en terrasses. Si elles façonnent les paysages d’Irouléguy, ces terrasses imposent aussi un travail exigeant et de nombreuses contraintes.

Brice, sur l’appellation Irouléguy, vous êtes l’un des domaines avec le plus de terrasses plantées en vignes ?

Effectivement, la quasi-totalité du domaine est constituée de terrasses. Sur l’AOC, le domaine Brana en compte également un grand nombre, autour de 10 à 15 hectares. Chez nous, sur nos 10 hectares, 8 sont plantés en terrasses, ce qui représente 108 niveaux.

Un travail spécifique ?

Pour donner un exemple concret, sur les terrasses, nous plantons environ 2 000 à 2 500 pieds par hectare, alors qu’une vigne en pente directe, comme celle devant notre domaine, peut en accueillir 4 800 pieds par hectare. Côté rendements, nous sommes à environ 25 hl/ha en terrasses, alors que le cahier des charges de l’AOC autorise jusqu’à 55 hl/ha.

Que représente le travail sur les terrasses ?

Nous avons la chance que les parents d’Elorri aient créé des terrasses assez larges, ce qui permet de mécaniser une partie du travail. Moi qui viens de la vallée du Rhône Nord, où les vignes sont plantées à 10 000 pieds/hectare, rien n’y est mécanisable ! Ici, la largeur des terrasses facilite aussi la sécurité lors des interventions.