Rien ne prédestinait Peter Hahn à devenir vigneron en Touraine. Pourtant, après une quête de sens, ce New-Yorkais d’origine a eu un véritable coup de cœur pour le Clos de la Meslerie. Avec une approche instinctive et respectueuse du terroir, il s’est alors lancé dans l’aventure viticole. Entre passion, patience et convictions, il façonne aujourd’hui des vins singuliers, loin des standards, où chaque millésime raconte une histoire unique.

Peter, vous n’êtes pas du tout natif de Vouvray ?

Ça c’est sûr ! (sourire). Je suis New-Yorkais d’origine. J’ai d’abord travaillé dans le conseil et dans la stratégie d’entreprise. Pendant cette période, j’ai travaillé à Londres, à la fin des années 1990, et j’ai passé pas mal de temps à Paris. Du coup, je m’y suis installé ! C’est pendant mon séjour dans cette ville que j’ai commencé à suivre des cours de dégustation. Au bout d’un moment, j’en ai eu assez de ce travail. À l’aube de la quarantaine, j’ai donc choisi de changer de vie. C’est à ce moment-là que je me suis interrogé sur la suite à donner à ma carrière. Je voulais trouver un travail avec un sens et proche de la nature. Pour autant, je n’avais aucune compétence dans ce secteur.

Initialement, vous vouliez vous installer en Provence pour faire des rouges ?

C’est vrai ! C’est un peu une blague aujourd’hui. Je voulais faire des vins plutôt structurés en Provence ou dans le Languedoc. Je recherchais aussi un style de vie. Du coup, avoir un domaine me permettait de vivre et de travailler sur le même lieu. Je voulais être artisan !

Du coup, comment vous êtes-vous retrouvé au Clos de la Meslerie à Vouvray ?

J’ai dû chercher pendant presque deux ans et visité une trentaine de domaines ! Je ne trouvais pas. Et puis, un jour j’ai vu quelques domaines sur Vouvray, dont le Clos de la Meslerie. Alors que je n’avais jamais mis les pieds en Touraine, j’y suis donc descendu avec ma femme. Ce fut une grande et belle découverte ! Un véritable coup de cœur ! L’agent qui nous a montré le domaine a presque été choqué par cette spontanéité.