Depuis 2010, Etienne Portalis à rejoint son père aux commandes du Château Pradeaux, une institution de Bandol qui cultive tradition et modernité.

Étienne, pouvez-vous nous présenter le Château Pradeaux ?

Le Château Pradeaux, c’est un domaine familial dont la famille Portalis à la responsabilité depuis 1752. C’est à cette date que notre aïeul, Jean-Etienne-Marie Portalis en a hérité. C’était un juriste de formation. Il fut Ministre des cultes sous Napoléon. Il a également écrit le Concordat et le code civil. Pour ce qui nous concerne nous ne faisons pas de droit mais du vin.

Le Château Pradeaux à une position spécifique ?

Nous sommes situés sur un lieu “Pradeau” qui signifie “Pré d’eau” relatif à d’anciens marécages. La mer est à moins d’un kilomètre et l’altitude est de 26 mètres ! Le domaine est d’un seul tenant sur 22 hectares. La moyenne des parcelles est d’au moins un hectare. C’est assez rare sur l’appellation. Il y a de légères pentes, mais nous n’avons pas de restanques. Nous sommes au bout de l’amphithéâtre naturel de Bandol. De ce fait, nous récupérons beaucoup d’eau pluviale. Par ailleurs 80% de notre encépagement est composé de Mourvèdres.

Votre domaine est littéralement inséré au milieu de zones très urbanisées, est-ce un problème ?

Nous sommes vraiment un îlot entouré par l’urbanisme maintenant. Cela pose un problème pour le passage des tracteurs, pour le travail de nuit par exemple. Par contre, nous ne sommes pas démarchés par des promoteurs, ou des mairies. Nous sommes protégés par l’appellation et sa notoriété. En revanche, nous ne sommes pas loin de la voie ferrée. Il souhaite prochainement l’élargir, ce qui nous fera perdre 40 ares. Après, notre force c’est que notre domaine est très compact, cela le protège plus.

Vous êtes arrivé en 2010, compte tenu de son histoire, n’est-ce pas un héritage un peu lourd à porter ?

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