En compagnie de son épouse, Laure, Vianney Benoist est aux commandes du Château Canadel. Un domaine qui ne vinifie ses propres vins que depuis dix ans. Dès son second millésime en 2015, Canadel a vu son rosé auréolé par le magazine anglais Décanter du titre de : « meilleur rosé du monde », une performance.

Peut-on encore considérer le Château Canadel, comme un jeune domaine de Bandol ?

Nous sommes un jeune domaine puisque notre cave à dix ans d’existence. Mes beaux-parents, Jacques et Caroline de Chateauvieux, ont acheté le domaine en 2007. Lorsqu’ils sont arrivés, le domaine vendait ses raisins au domaine d’Ott. Avec mon épouse, Laure, nous sommes tous les deux ingénieurs agronomes. Ils nous ont proposé de nous occuper du domaine. Nous avons accepté avec grand plaisir puisque c’est un outil fantastique. En 2009, nous sommes donc arrivés sur la propriété afin de faire nos propres vins. Personnellement, je suis retourné sur les bancs de l’école afin de préparer un diplôme national d’œnologue. Ensuite, j’ai fait deux vinifications au domaine Tempier. Enfin, nous avons construit notre cave. Cela a donc pris quelques années !

Cette construction a permis de mesurer l’ancrage de vignes de Canadel ?

La cave se situe tout en bas de notre domaine. Nous avons arraché quelques vignes pour la construire. Or, nous savions qu’il y avait quelque chose à cet endroit, puisque souvent en travaillant ses vignes, nous retrouvions des morceaux de tuiles à la surface. Nous savions que nous étions certainement sur une zone romaine. Nous avons donc effectué des fouilles et nous y avons découvert une villa romaine. Elle a été datée du premier siècle. Au sein de cette villa, il y avait une cuve à vin, une autre à huile, et une pièce de monnaie de cette époque. Cela signifie donc que l’endroit où l’on fait aujourd’hui du vin, en faisait déjà au premier siècle !…Pour découvrir la suite de l’édito abonnez vous à MédiavinoPRO

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