Entre Collioure et Cerbère, les vignes semblent défier la mer et la montagne à la fois. Suspendues aux pentes, agrippées aux murets de schiste bâtis pierre à pierre, elles racontent une histoire d’effort, de patience et de beauté farouche. Ici, chaque pied de vigne représente un combat contre la gravité, contre l’oubli. Mais cet équilibre millénaire vacille. Faute de bras pour remonter les murs écroulés, faute de temps pour creuser la terre à mains nues, les herbicides se sont imposées comme une norme. Et avec eux, le risque de voir s’effondrer ce qui fait l’âme de Collioure et de Banyuls. Le vignoble aux deux appellations connaît ce vertige depuis longtemps.

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