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Ils ne sont pas si nombreux, les historiens, à avoir intégré à leurs travaux de recherche le vignoble corse. C’est le cas de Fabien Gaveau, chercheur associé au CNRS, qui, depuis 2013, explore le passé viticole de la Corse. Un passé où le vignoble de Bonifacio tient une place singulière.
À la tête du domaine Buzzo Bunifaziu, en compagnie de son fils Thierry, Vincent Buzzo est une mémoire vivante du vignoble bonifacien. Un vignoble qu’il a vu évoluer depuis trois décennies.
« Avec son plateau calcaire “le Piale”, le vignoble de Bonifacio à des structures radicalement différentes des vignobles du reste de l’île ». C’est ainsi que l’historien et chercheur au CNRS, Fabien Gaveau évoque ce vignoble du sud de la Corse.
Après avoir travaillé aux États-Unis, aux Émirats arabes unis, au Canada, Paul-Antoine Mondoloni a choisi de rentrer sur la terre qui l’a vu grandir. Parce qu’il voulait travailler la terre, comme ses aïeux, il s’est tourné vers le vin en reprenant le domaine des frères Dermy.
Le Sciaccarello est le grand cépage du sud de la Corse. Un cépage qui, avec les années, a un peu volé la vedette à l’autre cépage emblématique de l’île de Beauté, le Nielluccio. Sa couleur claire, sa structure souple et ses tanins légers font de lui un cépage bien dans son époque.
Parmi les trente-trois cépages identitaires que compte le vignoble corse, onze sont autochtones. Une diversité quasi unique à l’échelle nationale. Cette richesse ampélographique, la Corse la doit évidemment au travail amorcé par quelques vignerons pionniers : Jean-Charles Abbatucci sur les terroirs Ajaccio, Antoine Arena à Patrimonio et Yves Canarelli du côté de...
Grâce au vin, Philippe Farinelli a relancé le domaine Saparale depuis une vingtaine d’années. Grâce à l’œnotourisme, son épouse, Julie, redonne vie au hameau familial de la vallée de l’Ortolo. Deux activités intimement liées pour appréhender le monde du vin comme une expérience immersive.
Elle aurait pu être économiste, elle est vigneronne. Après des études à Paris, Elisabeth Quilichini a fait le choix de revenir au plus près de ses racines, au domaine Castellu di Baricci. Dans le prolongement du travail amorcé par ses parents, elle s’est engagée dans le bio pour mieux faire parler ses terroirs de la vallée de l’Ortolo.
En Corse, d’une manière générale, et dans le Sartenais en particulier, l’ancrage terrien n’est pas anodin. Sur les neuf domaines que compte aujourd’hui la discrète appellation Corse Sartène, huit sont des domaines familiaux ! Seul le domaine de Paul-Antoine Mondoloni relève d’une rupture filiale.