En Corrèze, la vigne renaît patiemment sur les coteaux oubliés de Branceilles et de la Vézère. Derrière cette résurgence, une poignée de vignerons et un syndicat fédérateur œuvrent pour redonner à ce vignoble toute sa légitimité. Rencontre avec Hervé Longy, président de la Fédération des vins de Corrèze, qui évoque les forces, les fragilités et les ambitions d’un territoire en pleine reconstruction.

Hervé, depuis combien de temps présidez-vous la fédération des vins de Corrèze, et quelles en sont aujourd’hui vos principales attributions ?

Je suis en charge de la gestion de l’appellation Corrèze et des deux IGP : l’IGP Pays de Brive et l’IGP Haute-Vienne – une toute petite IGP, puisqu’elle ne compte qu’un seul producteur.

Comment en êtes-vous arrivé à ces fonctions ?

C’est, en vérité, un simple hasard de circonstances. Le poste avait été tenu plus d’une dizaine d’années par Jean Mage, qui souhaitait passer la main. Après lui, Philippe Leymat avait brièvement assuré la présidence. Puis, lorsque l’heure fut venue de désigner un nouveau responsable, l’élection s’est déroulée presque sans candidat – et me voilà, en quelque sorte, sorti du chapeau.

Quelle est, selon vous, la mission première du syndicat aujourd’hui ?

Notre première mission, c’est la défense de l’ODG : veiller à ce que nos vins répondent aux critères et puissent porter fièrement notre appellation et nos deux IGP. Vient ensuite la promotion : faire connaître et reconnaître les vins de Corrèze, auprès des médias comme des élus locaux, afin qu’ils figurent naturellement sur les tables des communes. Nous nous attachons aussi à être présents sur les salons, à former, transmettre et entretenir la dynamique technique indispensable à la qualité de nos vins. La renaissance du vignoble corrézien doit beaucoup à la vision d’un homme : Charles Serra. Dans les années 1990, il eut cette intuition simple et audacieuse : « On va refaire un peu de vigne en Corrèze. » De là est née la folle aventure des Mille et une pierres à Branceilles, bientôt rejointe par la résurgence des vins paillés, héritiers d’une tradition jamais tout à fait éteinte. Au tournant des années 2000, une nouvelle épopée s’est ouverte avec les Coteaux de la Vézère, qui ont redonné vie à la vigne sur les pentes de la rivière du même nom.

Aujourd’hui, quelle est la surface totale du vignoble corrézien ?…

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