Installé récemment dans le Diois après une première vie viticole dans le pays nantais, Manuel Pineau a choisi de tout recommencer par amour et par conviction. Ce vigneron, adepte des vins blancs secs, s’inscrit dans une bio et naturelle. Sans produire de Clairette de Die, il revendique une approche artisanale et engagée, avec l’ambition de faire émerger une nouvelle lecture des terroirs diois.
Manuel, vous n’êtes pas du tout natif du Diois, puisque vous avez même eu un domaine dans le Pays nantais. Comment vous êtes-vous retrouvé sur ce vignoble ?
Ce sont les aléas de la vie ! J’ai tout simplement rejoint ma compagne, qui habitait dans le Diois. Même si je travaille seul, nous avons fait le choix de transférer l’entreprise que j’avais dans le Pays nantais. Elle travaille à la chambre d’agriculture et connaît bien les principaux acteurs du monde agricole. Assez rapidement, j’ai donc été mis en contact avec un collègue qui m’a proposé de reprendre 3 hectares, comme dans le Pays nantais.
Quel est votre parcours, avant cette installation dans le Diois ?
Je suis né à Nantes. J’ai fait un BTS viticulture-œnologie en alternance en 2004, dans le Muscadet. Ensuite, j’ai travaillé dans différents secteurs du monde du vin : chambre d’agriculture, vente, puis, en 2015, j’ai repris des vignes tout en travaillant sur le domaine Bonnet-Huteau. À partir de 2021, j’ai diminué mon temps sur ce domaine pour me consacrer davantage au mien. C’était une forme d’aboutissement : faire mon propre vin.
Pas évident de repartir d’une feuille blanche ?
Cela permet de se remettre en question, de découvrir de nouveaux terroirs, de nouveaux cépages. En revanche, je reproduis un peu ce que je faisais là-haut. J’ai repris des vignes déjà conduites en agriculture biologique et biodynamique, ce qui correspondait à mon travail du côté de Nantes.
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