Michel Issaly, et le domaine de la Ramaye sont des noms qui comptent sur le vignoble de Gaillac. Pour celui qui fut lontemps , vigneron, président des vignerons indépendants de France et vice-président de l’appellation Gaillac, l’heure de la retraite à sonné. Il nous apporte son regard, sans concession, sur le vignoble où il a mené sa carrière.

Michel, que devient le domaine de la Ramaye ?

Il devait être repris l’année passée. Finalement, au dernier moment, cela ne s’est pas fait. La récolte de 2023 a été compliquée et la personne qui devait s’y installer a finalement renoncé. C’est un problème récurrent dans le vignoble Gaillacois. J’ai donc transmis mes vignes en fermage, mais le vin ne sera plus vinifié dans notre cave. Michel Isaly, domaine de la Ramaye, c’est donc terminé.

N’est-ce pas un crève-cœur ?

C’est compliqué, car c’est le travail de six générations depuis 1847. J’ai travaillé pendant au moins vingt ans en bio, en biodynamie, en permaculture, en agro-écologie. Là où je suis heureux, c’est que ceux qui reprennent les terres gardent la même philosophie. Sur ce point, je suis content. À l’époque de mes parents, cela aurait certainement été beaucoup plus compliqué.

Pendant votre carrière, vous avez été président des vignerons indépendants de France, vous avez donc une vision à 360°, est-ce une situation propre à Gaillac ?

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