Ils ne sont pas si nombreux, les historiens, à avoir intégré à leurs travaux de recherche le vignoble corse. C’est le cas de Fabien Gaveau, chercheur associé au CNRS, qui, depuis 2013, explore le passé viticole de la Corse. Un passé où le vignoble de Bonifacio tient une place singulière.

Fabien, pouvez-vous présenter et présenter votre travail ?

Je suis professeur d’histoire en classe préparatoire et également chercheur associé au CNRS dans une unité de Dijon qui se nomme ARTEHIS pour Archéologie, Territoire, Histoire, et Territoire. Je suis un chercheur des campagnes, un ruraliste des anciennes sociétés. Or, la viticulture et le travail de la vigne sont une des meilleures entrées pour suivre dans une très longue durée les mutations des campagnes. Celles de Corse ont un passé viticole qui les envoie dans la plus haute antiquité.

Quand avez-vous commencé à explorer le vignoble corse ?

J’ai eu besoin d’aller plus loin dans la compréhension du rapport homme et environnement. Cela m’a conduit à travailler des archives qui m’ont donné la piste corse pour avoir des données sur une très longue durée. J’ai commencé à travailler sur la Corse en 2013.

Y avait-il des recherches effectuées sur ce vignoble auparavant ?

Paradoxalement, non. Il n’y avait pas d’histoire sur le vignoble corse, si ce n’est le très beau travail du professeur et vigneron François Mercouri. Il fut d’ailleurs l’un de ceux qui ont relancé le vignoble d’Ajaccio.

Avez-vous amorcé votre travail sur un vignoble en particulier ?

Je me suis intéressé à tous les vignobles, sans distinction, pour comprendre les sources qui ensuite allaient être utilisées pour parler des changements de temps. Pour découvrir la suite de l’édito abonnez vous à MédiavinoPRO

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