C’est un sujet encore sensible dans le monde du vin. Un thème clivant, qui oppose deux visions : d’un côté, les défenseurs d’une viticulture où la Vitis vinifera(1) reste la norme intangible ; de l’autre, ceux qui n’hésitent plus à planter des cépages résistants, issus de croisements interspécifiques, pour faire face aux défis climatiques et sanitaires.

Depuis 2017, il est en effet possible de planter en France certaines variétés résistantes au mildiou ou à l’oïdium. Seize d’entre elles ont été officiellement classées au catalogue français des cépages en 2019 — parmi lesquelles le souvignier gris, le floréal ou encore le muscadis. Mais à ce jour, la réglementation européenne interdit toujours leur usage dans le cadre d’une appellation d’origine contrôlée (AOC), qui impose des cépages 100 % Vitis vinifera.

À Picpoul de Pinet, où le piquepoul reste l’emblème, une convention a pourtant été signée dès 2017 avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), en vue de créer, à horizon dix ans, des clones de piquepoul croisés avec des variétés de vigne sauvage résistantes.

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