Romuald Perrone, président des appellations Banyuls et Collioure, dresse un état des lieux lucide de ces vignobles du Roussillon, confrontés à une baisse des volumes et à un renouvellement générationnel délicat. En pleine redécouverte des subtilités climatiques et géographiques de la Côte Vermeille, le syndicat a engagé un vaste travail de hiérarchisation des vins pour répondre aux attentes actuelles et préparer l’avenir.
Romuald, vous êtes le président des appellations Banyuls et Collioure, comment vont-elles ?
Si l’on en juge uniquement par les courbes de production et de commercialisation, on ne peut pas dire qu’elles se portent très bien. Après, c’est aussi à l’image de tout le vignoble français. Toutefois, nous nous portons mieux que nos voisins d’Occitanie.
Pourquoi ?
Nous avons ici une base de vente directe qui représente 60 % de notre production. Il y a donc un effet amortisseur. Ces ventes locales représentent le matelas commercial du cru.
Constatez-vous une différence marquée dans l’évolution des deux appellations, Banyuls et Collioure ?
On ne distingue pas vraiment cette évolution, car on considère les deux appellations comme un ensemble : leur trajectoire reste similaire.
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