Installé depuis plus de vingt ans sur les hauteurs de Banyuls et Collioure, Bruno Duchêne cultive ses vignes en biodynamie sur ces terroirs aussi exigeants qu’escarpés. Autodidacte venu d’ailleurs, il revendique une approche libre et naturelle du vin, aux antipodes des normes imposées. Rencontre avec un vigneron déterminé, qui voit dans le bio le levier d’un avenir viable pour l’appellation.

Bruno, vous n’êtes pas natif du Roussillon ?

Non, je suis originaire du Loir-et-Cher. J’ai vécu en Bretagne, où je travaillais alors dans les champignons. J’ai ensuite vécu en Bourgogne, et j’ai fini par atterrir dans le coin.

Qu’est-ce qui vous a séduit sur ces terroirs ?

Tout ! Ce sont des paysages époustouflants et des lieux telluriques. Il y a aussi eu des rencontres humaines, comme celle avec Alain Castex, par exemple. C’est un pays de vignes, de gens, de vents, de terres et de mers, un endroit assez remarquable.

À quel moment avez-vous compris que ces terroirs pouvaient donner de grands vins ? 

C’est avant tout une question de ressenti. Ici, les anciens, comme dans beaucoup de régions françaises, greffaient sur place. Mais chez nous, on plante ce qu’on appelle des plants américains, avec de beaux bois, que l’on reproduit nous-mêmes. Ce savoir-faire se perpétue encore un peu en Provence ou en Corse, mais ça reste assez rare. Chez nous, le matériel végétal est magnifique. Et surtout, les terroirs sont excellents.

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