La cave coopérative d’Irouléguy est l’une des plus petites de France. Sur ce vignoble, elle tient une place à part, puisque c’est grâce à elle que l’appellation est née en 1970. Bien qu’elle représente encore la moitié des volumes de l’appellation, sa place diminue au fil des années. Olivier Martin, son président, nous raconte son histoire et les enjeux qu’elle doit affronter dans le futur.
Quelle est l’histoire de la cave coopérative d’Irouléguy ?
Avant toute chose, il est essentiel de rappeler que le Pays basque est une terre de vignes et de vins. Jadis florissant, on a compté jusqu’à 1 000 hectares de vignes sur les communes d’Irouléguy, de Baïgorry et d’Anhaux. Le vignoble connut de sombres heures, frappé successivement par la crise du phylloxéra et les bouleversements de la Première Guerre mondiale, qui précipitèrent son déclin. Pourtant, quelques visionnaires ont arpenté les fermes en demandant aux propriétaires de ne pas arracher leurs vignes. L’idée était de valoriser cette production historique. Ce petit groupe de paysans et de propriétaires terriens a créé le syndicat des vins d’Irouléguy au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en 1945. Petit à petit, l’arrachage s’est arrêté, mais il fallait aussi valoriser la production. C’est ainsi que la cave coopérative est née en 1952. Elle a longtemps été le premier et le seul opérateur sur les terroirs d’Irouléguy.
Quelles étaient les surfaces à cette époque ?
Il devait rester une trentaine d’hectares !
L’appellation Irouléguy, est-elle intimement liée à la cave coopérative ?
C’est effectivement la cave coopérative qui a porté seule le dossier de l’obtention de l’AOC en 1970.