C’est un pari fou que s’est lancé Jean-Philippe Fourney en 2011. Celui de créer ex nihilo un nouveau domaine sur des terres en friche. Un travail titanesque qui a nécessité déboisement, défrichage et restructuration de vieilles restanques. Pari gagné puisqu’il a pu planter ses premières vignes en 2015.
Jean-Philippe, vous n’êtes pas natif de Bandol ?
Je suis originaire de Bourgogne. Mon parrain était vigneron à Pommard. Depuis mon plus jeune âge, je suis allé travailler dans les vignes avec lui. Ces moments m’ont certainement donné le virus. J’ai donc fait un BTS Viticulture-œnologie à Beaune. S’en sont suivies de nombreuses expériences en Bourgogne. La plus déterminante a certainement été celle au domaine Henri Boillot qui était alors à Volnay et qui est aujourd’hui à Meursault. Alors que je n’avais pas encore terminé mes études. Je souhaitais intégrer une école d’ingénieur à Toulouse. On m’a proposé un poste de directeur technique à Bandol.
Pourtant vous y êtes allé ?
De prime abord, je ne m’en sentais pas capable. Je n’avais que 19 ans ! En fait, c’est Henri Boillot qui avait discuté avec le propriétaire du château de Vannières. Je me suis alors dit que j’irai pour une année et que cela me ferait une belle expérience. J’y suis resté douze ans.
Où avez-vous cheminé ensuite ?
Je suis ensuite parti pour un nouveau challenge au domaine de la Suffrene. Il y avait 60 hectares de vignes avec le projet de les convertir en agriculture biologique. J’y suis resté quatre années avant que le domaine Tempier me contacte. Dans la mesure où ce domaine a toujours été, comme pour beaucoup, ma référence, je n’ai pas pu refuser. J’y suis d’ailleurs toujours aujourd’hui en tant que chef de culture.
Pourtant, à cette même époque, vous vous lancez un autre défi ?
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